Mémoire de saint Romuald (+1027), anachorète et père des moines camaldules. Lire plus
Mémoire de saint Romuald (+1027), anachorète et père des moines camaldules.
Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.
Alléluia, alléluia, alléluia.
2 Corinthiens 11,1-11
Pourriez-vous supporter de ma part un peu de folie ? Oui, de ma part, vous allez le supporter,
à cause de mon amour jaloux qui est l'amour même de Dieu pour vous. Car je vous ai unis au seul Époux : vous êtes la vierge pure que j'ai présentée au Christ.
Mais j'ai bien peur qu'à l'exemple d'Ève séduite par la ruse du serpent, votre intelligence des choses ne se corrompe en perdant la simplicité et la pureté qu'il faut avoir à l'égard du Christ.
En effet, si le premier venu vous annonce un autre Jésus, un Jésus que nous n'avons pas annoncé, si vous recevez un esprit différent de celui que vous avez reçu, ou un Évangile différent de celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien !
J'estime, moi, que je ne suis inférieur en rien à tous ces super-apôtres.
Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour la connaissance de Dieu, c'est différent : nous vous l'avons montré en toute occasion et de toutes les façons.
Aurais-je commis une faute lorsque, m'abaissant pour vous élever, je vous ai annoncé l'Évangile de Dieu gratuitement ?
J'ai appauvri d'autres Églises en recevant d'elles l'argent nécessaire pour me mettre à votre service.
Quand j'étais chez vous, et que je me suis trouvé dans le besoin, je n'ai été à charge de personne ; en effet, pour m'apporter ce dont j'avais besoin, des frères sont venus de Macédoine. En toute occasion, je me suis gardé d'être un poids pour vous, et je m'en garderai toujours.
Aussi sûrement que la vérité du Christ est en moi, ce motif de fierté ne me sera enlevé dans aucune des régions de la Grèce.
Pourquoi donc me comporter ainsi ? Serait-ce parce que je ne vous aime pas ? Mais si ! Et Dieu le sait.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Avec l'image de la communauté comme épouse du Christ, l'apôtre se présente comme un père qui veille sur elle et la préserve pour la présenter sans tache à l'époux. C'est une manière efficace d'exprimer avec quelle intensité il ressent la responsabilité pastorale. Comme un père bon, il veille attentivement parce qu'il voit se répéter la scène dramatique qui s'est produite dans le paradis terrestre quand Eve s'est laissé séduire par le serpent. En effet, certains se sont laissé séduire par le serpent, par ces "super-apôtres", comme Paul appelle ironiquement ses adversaires, qui prêchent un autre évangile que celui qu'il a apporté. Paul veut toucher le cœur de ses auditeurs et les gagner au Christ. Les amener au Christ était sa rémunération réelle, la seule chose qui lui importait vraiment. Les apôtres et les missionnaires itinérants étaient généralement entretenus par les communautés. Paul connaissait également cette règle, mais il n'a jamais voulu en faire usage. Au contraire, c'était une fierté et une force pour lui de prêcher l'Évangile librement à Corinthe. C'était aussi un signe d'attention et d'amour pour cette communauté. Dans les paroles de l'apôtre transparaît le grand amour pour l'Évangile et pour cette communauté, pour laquelle il s'est dépensé avec tant d'énergie et avec une totale gratuité, faisant ainsi preuve d'un amour pleinement paternel. Il réaffirme maintenant qu'il ne changera en rien son comportement, tant son amour pour eux est fort. C'est un exemple d'amour passionné que la Parole de Dieu nous présente aujourd'hui pour que nous le fassions nôtre.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.